Encore une fois le pouvoir politique ose contester une justice dont la décision est pourtant fondée sur les principes de droit posés par la CESDH.

Que cherche l’autorité présidentielle ? Une approbation d’une partie de la société qui refuse de regarder en face le passé marqué par les survivances actives de l’extrême-droite dont les années de plomb portent les stigmates ?

Serait-il incapable de comprendre ce que signifie une extradition pour les 10 personnes qui depuis 40 ans ont refait leur vie en France assurées qu’elles étaient par la doctrine Mitterrand et la politique de la France qui l’a maintenue et consolidée jusqu’à aujourd’hui ?

En tant qu’historienne je m’étonne de la légèreté avec laquelle le pouvoir fait fi des conditions des engagements passés avec les réfugiés italiens en les comparant aux terroristes islamistes.

La Cour d’Appel est heureusement plus clairvoyante en refusant ce déni de justice. 

Michèle Riot-Sarcey